EL KSEUR

EL KSEUR

La ville doit son nom à la présence d'un palais fortifié (La'Qsar)  construit par les Sarrasins. Lors de la création du Centre en 1872 (dans l'arrondissement de Bougie),elle prit le nom de BITCHE, mais retrouva très vite sa première dénomination.

Créé en 1872, en même temps que la Réunion, les immigrants n'y sont cependant arrivés que vers le 1er Novembre. Les 3.364 ha ont été divisés en 55 concessions agricoles, 25 lots industriels et un lot de ferme

La ville est desservie par le rail et par deux routes nationales : la route nationale 26, qui relie Béjaïa à Alger via M'chedallah (anciennement Maillot), et la RN 12, autrement dit la route de la Kabylie, qui permet de joindre les mêmes destinations via Akfadou, Yakouren (Iɛekkuren), Azazga (Iɛezzugen), Tizi-Ouzou (Tizi Wezzu), Tadmaït, Bordj Menaiel et Thenia (Tizi At Ɛica), où la route nationale 5 prend sa suite jusqu'à Alger.

HISTORIQUE

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Sur le territoire de la commune et à 3 km de la ville actuelle se trouvent les ruines romaines de TIKLAT. Une conduite apportait au village les eaux de la source d'Anser Arballah, à 14 km. Près du lieu dit Tiahmaïne se dressent encore huit des piles de l'aqueduc de Toudja qui transportait les eaux d'Aghbalou pour alimenter, ici en aérien, en aval en souterrain, la ville de Saldae (l'actuelle Béjaïa). La Circonscription archéologique de Béjaïa se préoccupe de la conservation de ce qui subsiste encore de cet ouvrage remarquable[1],[2].

Centre de peuplement à l'époque coloniale
 Lors de la création en 1872 d'un centre de peuplement (dans ce qui était alors l'arrondissement de Bougie), la localité prit le nom de Bitche, mais retrouva très vite sa première dénomination. Créé en même temps que La Réunion (aujourd'hui Oued Ghir), le centre ne reçut cependant ses premiers immigrants que vers le 1er novembre. 3364 hectares furent alors divisés en 55 concessions agricoles, 25 lots industriels et un lot de ferme.

Le centre de peuplement connut des débuts très difficiles. Parmi les premiers pionniers, seules quatre des quatorze familles européennes (dont trois des cinq familles originaires d'Alsace-Lorraine) et quatre des soixante-sept familles algériennes gardèrent leurs concessions. Certains de ceux qui abandonnèrent les leurs, « d'une superficie insuffisante » et pourtant rachetées par des Kabyles, séjournèrent ensuite à La Réunion.

El-Kseur devint par la suite l'un des plus beaux villages de la vallée, passant de 430 habitants en 1881 à 1107 en 1901, dont 338 Français et 63 d'origine étrangère. Vers 1905, on y comptait 820 hectares de terres céréalières,el_kseur.jpg 170 hectares de vignes, 50 têtes de bœufs, 450 moutons et chèvres, 136 chevaux et mulets, 30 charrues et 5 moulins à huile. « La majeure partie des colons qui sont restés, se livre à diverses activités assez fructueuses (commerce des huiles, des figues et des caroubes). De nouveaux venus, la plupart de France, ont acheté des concessions et créé de belles fermes où la culture de la vigne prédomine ».

Pendant la guerre d'indépendance de l'Algérie, El-Kseur fut la base du 29e bataillon de chasseurs à pied qui tenait divers postes de part et d'autre de la Soummam, notamment à Toudja et sur la route des crêtes. À dix-sept kilomètres de Béjaïa, au poste dit « PK 17 », le commando de chasse « V 94 » eut à faire aux maquisards de la wilaya III.

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